Aurélie Valognes, Nos adorables belles-filles, Michel Lafon, Paris, 2016
Rappelez-vous : il y a peu de temps, je vous parlais d’un roman qui se nommait Mémé dans les orties. J’en disais du bien, vous promettant de passer un moment agréable, à rire et à se sentir mieux après l’avoir refermé. Vous imaginez bien qu’à la sortie du nouveau roman d’Aurélie Valognes, il fallait que je lise ce livre. Et le pari est encore gagné ! C’est frais, plaisant, marrant, feel-good à souhait. Quoi de mieux pour l’été ?
Bienvenue dans une famille déjantée ! Jacques et Martine reçoivent leurs trois fils, compagnes et descendance pour Noël. Et ils savent déjà que l’ambiance va être électrique… Il faut dire qu’ils ne se font pas de cadeaux dans cette famille ! Jacques est despotique, franc du collier, et surtout très égoïste. S’il a quelque chose à dire, il le dit ! Et tant pis si ça froisse, et même les nouveaux venus dans la famille. Evidemment, le repas ne se passe pas comme prévu et Martine rentre en rébellion : pourquoi Jacques ne fait-il aucun effort pour ses fils et belles-filles ? Oui, ces dernières ont leurs caractères bien trempés, mais leurs fils ne sont pas mieux… Alexandre est effacée et mollasson, et il vit avec Laura, une végétarienne qui n’a pas peur de grand chose. Matthieu est un grand enfant, et compense avec sa femme Stéphanie, tyrannique maman de bientôt trois enfants. Enfin, Nicolas est un brillant chef cuisinier qui ne parvient pas à aimer comme il faudrait. Sa nouvelle compagne, Jeanne, gentille mais qui ne s’en laisse pas compter, débarque dans cette maison de fous. Tout ce beau monde va devoir se supporter, mais surtout accepter les remarques de Jacques… Que va-t-il advenir de leurs relations ? La famille restera en un seul morceau après une année de compromis, d’efforts et de frustrations après l’entrée en rébellion de Martine ?
Voici un roman rafraîchissant comme il fait bon en lire de temps en temps. Un concentré de bonne humeur et de situations plus loquaces les unes que les autres, qui nous font pouffer de rire. Un roman bien écrit qui se dévore d’une traite, comme on regarderait un film feel-good duquel on ressortirait apaisé et le sourire aux lèvres ! Aurélie Valognes réussit à nouveau à nous transporter auprès de personnages atypiques et à rendre notre rencontre avec eux savoureuse et drôle.
Parce que si elle nous avez régalé avec Ferdinand dans Mémé dans les orties, elle parvient à nouveau à nous enchanter avec Martine et Jacques ! Ce dernier, si je n’en voudrait pas dans ma famille – mais soyons honnête, ils sont peu nombreux dans cette famille que je voudrais dans la mienne… – nous régale par son égoïsme. Dans cette maison bretonne où se passe le plus clair de l’intrigue, on se prend à imaginer la manière dont nous réagirions à certaines situations, et je dois avouer que j’aurais fait mes valises depuis longtemps. Mais tous ces personnages loufoques sont éminemment attachants, et tout particulièrement Antoinette, la grand-mère, pétrie d’une bienveillance qui ne l’empêche pas d’être allumée également, à sa manière. Par contre, je comprends l’acharnement de Jacques contre Stéphanie et Laura, assez ingrates à leur manière. Parce que si c’est principalement contre leur beau-père que va leur rancœur, c’est bien souvent Martine qui en fait les frais… Ah, les familles !
Tout ce petit monde offre une bouffée d’air frais, et l’on se dit que finalement, notre famille est plutôt facile à vivre en comparaison. Offrir des cadeaux à thème, afin de rabaisser les autres, faire sonner le téléphone pour réveiller tout le monde, confondre un somnifère avec un antihistaminique, voici un échantillon des péripéties qui attendent les personnages. Si vous avez un coup de mou, le besoin urgent d’un petit remontant, l’envie de rire un bon coup, de prendre du bon temps et de passer une ou deux soirées dans une famille pas comme les autres, ce roman est fait pour vous !
Ma note : 5/5
J’ai Mémé dans les Orties en stock. Je vais commencer par celui-ci. 🙂
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