La grève des femmes formidables d’Alex Riva

Alex Riva, La grève des femmes formidables, Denoël, 2016, Paris

la greve des femmes formidablesVoici un roman parfait pour les vacances, qui vide la tête et permet de se poser quelques questions sur sa vie… avec un mojito à la main ! Evidemment, un roman ciblé pour les femmes !

Emma et ses trois amies Chloé, Andréa et Alice en ont ras le bol. Entre les enfants, le boulot hyper prenant et qu’on n’est plus sûre d’aimer, les maris égoïstes ou l’enfant qui ne vient pas, les plans foireux et mecs mariés pour les célibataires, rien ne va plus ! Nos quatre amies parisiennes, autour d’un verre lors de l’un de leurs jeudis mensuels de retrouvaille, décident de faire un coup d’éclat. Elles vont se mettre en grève : la grève des femmes formidables ! Alors, sans prévenir personne ou en mentant sur leur destination, elles partent en Grèce une semaine, profiter un peu, se détendre beaucoup, et surtout faire le point sur leurs vies : ce qui va, ce qui ne va plus, ce qu’il faut changer. Il leur faut un plan. Mais que vont devenir enfants et maris à Paris ? Qu’ils se débrouillent ! Ils verront à quel point elles sont formidables et qu’il faut absolument les préserver !

A la lecture du pitch, je me suis dit que c’était une lecture feel good à côté de laquelle je ne pouvais pas passer. Mais après quelques pages lues, je me suis quand même demandée dans quoi je m’embarquais… L’écriture était simplissime, un peu brouillonne, et j’avais l’impression de me retrouver dans une histoire écrite par une adolescente : nous sommes à l’aéroport, voici comment ça a commencé, je me présente, je présente mes copines une par une. Bref, un peu cliché. Et finalement, si ce côté reste tout au long du roman, c’est ce qui lui donne son côté frais et authentique. Parce qu’on s’imagine facilement que ce pourrait être n’importe quelle nana qui nous raconte ses péripéties avec ses copines, ses prises de conscience, ses coups de blues. Alors on s’attache vite à cette bande de copines, qui ont toutes un caractère bien différent ! J’avoue que parfois les répétitions et les dialogues type écrit de collège m’ont quand même un peu agacés. Ce fut rattrapé par le caractère enlevé des personnages, et le fait que l’auteur en vienne au fait assez vite. Le roman est court, et c’est un plus ! On est emporté en vacances, loin de la grisaille, c’est frais, ça fait du bien !

Le gros atout du roman, ce sont bien les questionnements que se posent ses femmes. A les voir là, se poser et réfléchir cinq minutes à ce qu’elles veulent et trouver des ébauches de solution, cela paraît si simple ! Mais au final, si ça l’était ? Si s’arrêter un moment nous permettait de nous poser les bonnes questions ? Et d’avancer dans le bon sens ? Parce que le message que nous fait passer l’auteur est bien que le seul obstacle pour un changement de vie, c’est nous. Alors oui, d’autres éléments sont à prendre en compte, mais le principal blocage est notre volonté. Je crois qu’Alex Riva réussit son pari et parvient à faire réfléchir ses lectrices (et quelques lecteurs ?) sur ce qui peut vraiment les rendre heureuses. Parce que si ces quatre femmes ne sont pas à plaindre, qu’il y a bien pire situation que les leurs, elles ont quand même le droit de ne pas être satisfaites et de changer ce qui les dérange dans leurs vies.

Même si j’ai trouvé cela un peu caricatural, et trop beau pour être vrai, c’est le changement que ce voyage impromptu provoque chez le mari d’Alice, Paul, qui m’a beaucoup amusé. Elle qui s’occupe de son restaurant, des enfants, qui fait tout sans jamais rien dire, se rebelle enfin, son mari le prend comme une trahison (lui ? s’occuper des enfants ? et puis quoi encore, c’est le rôle de sa femme !). Mais il va vivre cette semaine comme on n’osait l’espérer et ce qui va se passer tient au petit miracle. Je suis certaine que quelques femmes ne vont pas tarder à tenter l’expérience du départ impromptu en vacances entre copines, espérant obtenir le miracle d’Alice…

En bref, un roman sympathique, à la plume qui ne m’a pas complètement séduite mais qui s’adapte bien au style du roman, qui se lit à une vitesse effarante, et que je conseille à toutes les femmes à bout de nerfs qui ont besoin de vacances… et aux autres aussi !

Ma note : 4/5

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Pour les vacances c’est tentant en effet… mais mes prochaines vacances sont trop loin… :-/

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    1. paulinedumont dit :

      Courage ! Mais même hors vacances, ça fait du bien…

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