Davide Cali, Roland Garrigue, Il était 3 fois les trois petits cochons, Nathan, Paris, 2015
Voici un album original qui m’a de suite attiré ! Une réécriture du conte traditionnel, adoré par tous les enfants en bas âge, Les trois petits cochons. De nombreuses versions existent déjà : une où le loup tombe dans la marmite et est mangé, d’autres où il ressort de la cheminée et s’enfuit à toutes jambes, certaines où les trois cochons survivent, d’autres où il n’en reste qu’un. Comment, donc, proposer quelque chose d’original qui ne lasse pas les jeunes lecteurs ? Les auteurs de cet album ont relevé ce défi et haut la main. Parce qu’au lieu de partir sur le conte traditionnel, ils en changent les règles dès les début. Et c’est intelligent !
Trois histoires dans cet album : Pouf ! ou et si les trois petits cochons n’étaient pas dans leurs maisons ?, La grande bouffe ou Et si le loup arrivait dans une ville peuplée de 333 333 cochons ?, L’Ouragan ou Et si les trois petits cochons avaient un caractère de cochon ? Rien qu’aux titres, vous comprendrez qu’en plus d’une réécriture complète du conte, les auteurs jouent avec la langue française et l’humour. Dans la première histoire, le loup arrive dans le village des cochons, souffle sur les maisons mais ne trouve aucun cochon dans les maisons. A force de souffler, il s’essouffle, et quand il arrive devant le grand immeuble où ils se sont tous installés, il ne peut plus soufflé et rentre chez lui bredouille… Dans la seconde, il mange tellement de cochons dans cette ville peuplée de 333 333 cochons que certains font de drôles de bruits dans son estomac et qu’il leur demande de sortir, n’en supportant pas le bruit ! Pour la dernière, le loup est très gentil, mais ces voisins les cochons ne sont vraiment pas serviable, mais il veut quand même les aider, et quand un ouragan s’abat sur la ville, il cherche à les protéger. Mais quand on ne les retrouve pas, il est accusé de les avoir mangé…
Trois drôles d’histoires, bien écrites, qui jouent sur les mots et permettent de faire découvrir aux enfants d’autres univers peuplés de loups et de cochons. Les dessins sont originaux et se prêtent parfaitement à l’univers loufoque de la narration. Les plus jeunes auront un peu de mal à comprendre les subtilités de l’histoire, mais à partir de 5-6 ans, ils devraient commencer à en apprécier les petits jeux de mots, comme les noms des personnages (un cochon s’appelle Jean Bon, un autre Sophie Fonsec).
Il s’agit pour moi d’un album qui vaut le détour et qui change des contes traditionnels !
Ma note : 4/5