René Gouichoux, Janik Coat, 1 poisson 3 voleurs 1 dragon, Nathan, Paris, 2014.
Voici une jolie fable sur un petit poisson très malin qui réussit à se sortir d’une situation peu commode ! Un album que j’aime beaucoup !
C’est un petit poisson qui voit un poisson d’or et un poisson d’argent sur la rive. Pour mieux les voir, il saute et hop, atterrit lui aussi sur la rive. Arrivent trois voleurs, chacun s’empare d’un poisson. Le troisième, qui tient le petit poisson, se demande ce qu’il va en faire et propose de se le partager et de le manger. Mais le petit poisson argue qu’ils n’auront pas grand chose à manger, alors ils le jouent au dé. Alors que le troisième voleur gagne apparaît un dragon qui fait fuir les voleurs. Le petit poisson explique alors au dragon qu’il ne faut pas le manger car il est un poisson magique : le premier voleur voulait un poisson d’or et il le lui a rapporté de l’eau, le second voulait un poisson d’argent et il lui en a ramené un également. Le troisième voulait un poisson de diamants mais il n’a pas eu le temps d’aller le chercher car le dragon est arrivé. Alors le dragon lui demande d’aller chercher pour lui ce poisson en diamants. Il saute dans l’eau pour y aller, mais évidemment, ne revient jamais…
J’aime beaucoup cette histoire car elle nous montre un être plus faible physiquement que les autres, le petit poisson, qui va réussir à s’en sortir grâce à son intelligence, son bon sens. Parce qu’il est drôlement malin ! S’il ment au dragon, c’est uniquement pour s’en sortir et il réussit à berner tout le monde grâce à leur défaut, celui de vouloir quelque chose sans rien faire. De plus, l’auteur joue sur les répétitions de phrases et de tournures de phrases, ce qui prend tout son sens lors d’une lecture à voix haute. Enfin, l’auteur joue sur les chiffres 1, 2 et 3, le concept de premier, deuxième, troisième – donc l’ordre cardinal – et immerge les plus jeunes dans un nouvel apprentissage, approfondi à l’école.
Pour terminer, les illustrations sont très particulières mais je les apprécie beaucoup. Elles me font penser aux estampes japonaises – serait-ce parce qu’il y a un dragon dans l’histoire ? – par leur côté abstrait, leurs couleurs vives et les aplats de couleur. Elles subliment le texte et l’accompagnent parfaitement.
En somme, un magnifique album !
Ma note : 5/5