Dee Shulman, Parallon, Robert Laffon, Collection R, Paris, 2013
Ce roman de la nouvelle Collection R de Robert Laffont est le premier que je lis, sans compter La Couleur de l’âme des anges de Sophie Audouin-Mamikonian dont je ne parlerai pas ici – je n’ai en effet pas pu le terminer, je n’ai pas accroché à l’histoire, ni au style, et je ne chronique jamais un livre non lu entièrement ! Donc, je reprends, c’est le premier livre de la Collection R que je lis – en entier – et je ne suis pas déçue !
L’histoire de Parallon mêle histoire contemporaine et historique, sur fond de science fiction, que demander de plus ? En effet, nous suivons deux personnages différents, qui vivent à deux millénaires d’intervalle. D’un côté, nous avons Eva, jeune fille brillante mais qui peine à trouver sa place depuis que son père est mort et que sa mère s’est remariée. Elle possède des capacités incroyables et une intelligence vive qui lui permettent de prendre la fuite dès qu’elle rencontre un problème, et c’est ainsi qu’elle s’est débrouillée pour se faire renvoyer de ses deux derniers lycées. Très solitaire, elle va trouver sa place au sein de l’institut Sainte-Magdalen à Londres où ne sont accueillis que de brillants élèves et où un incident dans un laboratoire va donner un tournant décisif à sa vie…
En parallèle, nous nous intéressons à Séthos Leontis, qui vit en 152 à Londinium. Ce jeune gladiateur ne se remet pas d’avoir perdu sa liberté et lutte chaque jour pour sa survie en attendant de prendre sa revanche et de recouvrer sa liberté. Très méticuleux, il ne laisse rien au hasard, se prépare méthodiquement à chaque combat, ce qui en fait l’un des meilleurs gladiateurs de Londinium. Lorsqu’il tombe amoureux d’une jeune fille libre, Sethos doit faire face à de grands dangers.
Ces deux personnages, que les époques mêmes opposent, vont se rencontrer, pour leur plus grand péril.
Je veux commencer par saluer la réalité historique du Londres du IIe siècle de notre ère. Dee Shulman a mené un travail incroyable de recherche, et le résultat vaut vraiment la peine… Rien que pour cela, ce livre mérite d’être lu !
L’histoire en elle-même est plutôt sympathique. Je me suis laissée happée par ce roman, on passe un très bon moment de lecture. Le style de l’auteur est fluide et agréable, c’est donc un roman young adult bien distrayant. Je mettrais un petit bémol sur toute cette histoire de virus qui rassemble nos deux héros, que je trouve un peu tirée par les cheveux… J’attends donc la suite, afin d’apprécier la manière dont elle va développer ce point précis, noeud central du roman.
Pour le reste, si on s’attend à l’histoire d’amour, on se laisse prendre dans les filets de l’auteur. Certains reprocheront une première partie qui peine à s’amorcer, avec quelques longueurs, et une dernière partie où tout s’accélère bien trop vite – le roman est divisé en trois parties. Ça ne m’a pas dérangée outre mesure, mais c’est peut-être aussi parce que passer du temps dans le Londres de 152 après J.-C. m’a beaucoup plu – petit travers d’une ancienne étudiante en histoire de l’art.
En somme, il s’agit d’une lecture bien agréable, sans conséquence, qui permet de s’évader facilement et de se détendre. Un roman YA réussi !
Ma note : 4/5
Je l’ai lu il y a peu, et j’ai aussi beaucoup aimé ! J’ai été de nombreuses fois surprises, et comme toi, j’ai adoré découvrir Londinium (ou plutôt, continuer à découvrir, ma lecture précédente tournait aussi autour de Londinium)
Excellent choix pour découvrir la Collection R en tout cas 🙂
(Et oooooh ! Tu lis Wicked ! J’espère qu’il te plait. Il fait partie de mes romans préférés et c’est toujours un bonheur de voir d’autres personnes le découvrir 🙂 (la comédie musicale dérivée est une merveille aussi). Je guetterai ton avis – ton blog (que je découvre) vient de trouver sa place dans mon Google Reader 😀
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