La vie rêvée d’Ernesto G. de Jean-Michel Guenassia

Jean-Michel Guenassia, La vie rêvée d’Ernesto G., Albin Michel, Paris, 2012

Chose promise, chose due ! Voici la critique du dernier roman de Jean-Michel Guenassia. Je vous en avez déjà parlé il y a quelques semaines, dans ma chronique sur son premier roman, Le Club des Incorrigibles Optimistes. Et bien, ce nouveau roman est largement à la hauteur du premier !

Nous suivons Joseph Kaplan sur 100 ans, de 1910 à 2010. Joseph est un médecin juif originaire de Prague qui part à Paris dans les années 30 pour finir ses études. Ses pérégrinations l’amènent à travailler à l’Institut Pasteur à Alger et à vivre la Seconde Guerre dans ce pays qui n’est pas épargné par les tristes événements de cette guerre. Puis c’est le retour à Prague, convaincu par le communisme après les horreurs commises par les nazis. Mais rapidement, il connaîtra les désillusions de ce régime et rencontrera un héros communiste déchu, un certain Ernesto G.

Bref, c’est une traversée dans l’Histoire du siècle dernier au travers d’un héros incroyable, à la hauteur des événements historiques qu’il traverse. Il y a tout dans ce roman : amour, amitiés, Histoire, questionnements existentiels, espoir, désillusions, et j’en passe ! Le tout avec comme fond musical la musique argentine des années 30 sur laquelle Joseph aimait tant danser et qu’il écoutera jusqu’à la fin.

J’en étais convaincue et ça se confirme : Jean-Michel Guenassia est un merveilleux conteur qui nous entraîne dans les tourments de l’Histoire au travers de ceux de Joseph Kaplan, dans un tourbillon de nostolagie. C’est magnifique, c’est un de mes gros coups de coeur littéraires du moment. Surtout qu’on y retrouve certains des personnages secondaires du Club des Incorrigibles Optimistes, ce qui nous permet de mieux les comprendre – et nous donne envie par là même de relire ce roman – et ce qui donne une cohérence incroyable aux deux romans.

Cette phrase du résumé de l’ouvrage reflète parfaitement cette oeuvre : “On retrouve ici toute la puissance romanesque de Jean-Michel Guenassia qui (…) nous entraîne dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l’Histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une oeuvre d’art.”

La vie rêvée d’Ernesto G. vient de remporter le prix Chapitre du roman, après avoir été lauréat du Goncourt des Lycéens en 2010 pour Le Club des Incorrigibles Optimistes. Tout est dit !

Ma note : 5/5

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