Paris est une fête de Ernest Hemingway

Ernest Hemingway, Paris est une fête, Folio, Paris, 1964

Il est très difficile de parler d’un livre aussi classique que Paris est une fête d’Ernest Hemingway. Avec la sortie en salle l’an dernier de Minuit à Paris de Woody Allen, ce livre a été mis à l’honneur dans les librairies et découvert ou redécouvert par de nombreux lecteurs.

Ce fut presque mon cas à l’époque. Presque, il faut le dire, car je n’en ai lu qu’une vingtaine de pages. Je ne me suis pas arrêtée parce que l’histoire était inintéressante ou parce que le style de l’auteur ne me plaisait pas – comment ne pas aimer Hemingway ? – mais parce que je ne suis pas rentrée rapidement dans l’histoire, qui reste autobiographique, bien qu’Hemingway y insère une part de romanesque, mêlant son imaginaire aux faits réels.

Mais qu’à cela ne tienne ! Grâce à ma participation à un club de lecture depuis peu, je me suis replongée dans ce livre que j’ai… adoré ! Comme quoi, quand on a des humeurs de lecture, il vaut mieux les suivre afin d’apprécier au mieux un roman…

A présent, l’histoire : Hemingway, à travers plusieurs textes assez courts qui composent les chapitres de cet ouvrage et qui peuvent être pris dans un ordre aléatoire sans empêcher la compréhension, nous raconte sa vie à Paris entre 1921 et 1926, son arrivée avec sa femme Hadley, son mode de vie très bohème entre écriture, champs de course et bistrots, ses nombreuses rencontres, et notamment Gertrude Stein, à la tête d’un petit groupe d’artistes américains installés à Paris et qui a appelé la génération d’Hemingway ayant fait 14-18 “la génération perdue”, Ezra Pound, poète d’une générosité extrême, Scott Fitzgerald et sa femme Zelda, personnages très fantasques qui donnent l’impression de vivre dans un monde parallèle.

Des rencontres, donc, toutes sortes de situations, la pauvreté pleine de joie de vivre et d’optimisme, qui reconstituent un Paris enchanteur qui nous donne envie de nous y promener, à la manière du héros de Woody Allen.

Entre biographie et roman – l’imagination d’Hemingway était si débordante qu’il a sans doute romancé ses souvenirs – un livre essentiel à dévorer pour tous les amoureux de Paris, des années 20, de cet esprit bohème qui animait les artistes de cette époque… Venez rencontrer Ernest Hemingway dans cet ouvrage étonnant !

Un petit extrait pour le plaisir : “Il n’y avait jamais de fin à Paris et le souvenir qu’en gardent tous ceux qui y ont vécu diffère d’une personne à l’autre. (…) Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez. Mais tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux.” p. 241

Ma note : 5/5

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